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suivre ce blog administration connexion + créer mon blog seniors dehors ! présentation blog : seniors dehors ! description : " le bonheur se trouve là où nous le plaçons: mais nous ne le plaçons jamais là où nous nous trouvons. la véritable crise de notre temps n'est sans doute pas l'absence de ce bonheur qui est insaisissable mais la tentation de renoncer à le poursuivre ; abandonner cette quête, c'est déserter la vie." maria carnero de cunhal contact recherche recherche archives novembre 2018 (1) octobre 2018 (1) mars 2018 (3) février 2018 (1) janvier 2018 (2) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 > >> 2 novembre 2018 5 02 / 11 / novembre / 2018 16:35 inondations de 1910 à saint julien de concelles saint julien de concelles inondations de 1910 (inédit) a la fin de novembre 1910, les eaux de la loire atteignent une hauteur qui, de mémoire d’homme, n’avait été observée. l’eau arrive au niveau de la levée, bientôt même elle le dépasse, et c’est alors un spectacle imposant et épouvantable que celui de cette immense nappe liquide au courant rapide, retenue seulement par la faible murette qui surmonte la levée. la digue surveillée nuit et jour par l’administration des ponts et chaussées, par la gendarmerie du loroux sous les ordres du maréchal des logis vilatte, par la population riveraine et par celle du bourg laisse filtrer l’eau et semble mouvante en mains endroits. la population de la vallée effrayée à juste titre emmène au bourg et dans « les champs » les bestiaux et partie de son mobilier, le reste est monté à l’étage supérieur des habitations ou surélevé à la hâte. l’eau monte toujours, le péril est imminent ; tout le monde est unanime à déclarer que la digue ne résistera pas à la formidable poussée des eaux mais l’espoir secret que chacun garde au fond du cœur empêche l’anxiété de se peindre sur les visages : la population toute entière conserve un calme admirable. les brigades de gendarmerie de nantes et de carquefou ainsi qu’un détachement du 3è dragon viennent seconder les efforts de la brigade du loroux ; d’un instant à l’autre, la digue peut céder. le vendredi 2 décembre vers 2heures ½ de l’après midi une alerte se produite à la pichaudière, mais la digue résiste. grâce à l’intervention rapoide de mm.vilaine et p viaud des carrouils. a 8 heures du soir la catastrophe tant redoutée se produit à la praudière : la digue faiblit brusquement, se mine, puis se rompt en face les maisons occupées par luzet père , luzet eugène et luzet jean marie. l’alarme est aussitôt donnée dans le bourg et dans la vallée ; le tocsin sonne lugubrement dans la nuit dont l’obscurité ajoute encore à l’épouvante de la catastrophe. l’eau se précipite en un torrent effrayant, par la brèche qui s’élargit par la poussée des eaux ; elle entraine des blocs de pierre énormes, déracine les arbres et remplit rapidement la vallée. les trois maisons luzet ainsi que leurs dépendances s’écroulent vers 11 heures du soir, ensevelissant sous leurs décombres les mobiliers qu’elles contenaient. l’eau arrive bientôt au bourg et quelques heures seulement après la rupture, la route qui longe le canal est entièrement couverte alors qu’une véritable trombe liquide s’engouffre avec un bruit de tonnerre sous le pont situé près du bourg sur la route de la chebuette. a 1 heure du matin, m. rault préfet de la loire inférieure accompagné de m. guist’hau député, se présente à la mairie accueilli par m. hourdel directeur de l’ecole qu’il invite à se mettre à la disposition sinistrée et à organiser de concert avec la municipalité des secours immédiats. a 8 heure du matin, m. le préfet et m.dubochet, conseiller général du canton du loroux bottereau reviennent de nouveau se rendre compte de l’étendue du désastre, témoigner leur sympathie à la population éprouvée et procurer les moyens d’organiser les secours. le spectacle est lamentable : la vallée depuis basse goulaine jusqu’à la chapelle basse mer n’est plus qu’un lac immense ; les haies disparaissent sous les eaux ; les arbres seuls émergent. en plusieurs endroits, les toitures des maisons sont fouettées par les vagues. l’eau se précipite maintenant par une brèche de 180 mètres de large et forme à 200 mètres dans les terres une vague énoerme qui atteint le sommet des arbres voisins. le niveau de l’eau s’élève durant toute la journée du samedi 3 décembre. dans l’après midi, on annonce que la levée d’embreil qui sépare la vallée de st julien des marais de goulaine menace de se rompre à son tour ; la population voisine tente de la consolider, mais en vain ; à 11 heures du soir la levée d’embreil cède ; l’eau se précipite en torrents par cette seconde brèche, inondant au sud la commune de st julien ainsi que les parties basses de la commune du loroux, du landreau, de la chapelle heulin. de ce fait, le niveau de l’eau baisse dans la vallée, mais la crue persistant, il remonte bientôt pour dépasser de beaucoup les niveaux des crues précédentes 1823,1843,1896. la hauteur de l’eau sur les routes de la chebuette, de la chapelle basse mer, de thouaré, varie de 2,50m à 3,25 m. elle est de 2,90 sur la route de st barthélémy. , au côteau du chêne, de à,10m à la drouardière, sur la route du loroux à nantes. au bourg, l’eau arrive sur la porte du bureau de poste. elle atteint 0,70m à l’intérieur de la maison chiron au marais, 1,60 m poilâne sablereau 0,63 m vilaine aux carroueils 0,55 m courgeau à cahérault 0,55m lemé à la cossonnière 2,40 m à la gare d’embreil 3 m chez prosper viaud à la moutonnerie. une partie du village du côteau de la roche est inondé. on évalue que sur 3335 hectares qui constituent la commune de st julien, 2450 hectares sont recouverts par les eaux. les communications sont totalement interrompues ; la ligne d’anjou est coupée à embreil , on ne peut communiquer avec nantes que par le port moron et mauves ou par le landreau et le pallet. les bateaux manquent pour assurer les communications avec les villages inondés et permettre aux sinistrés de tenter le sauvetage des objets mobiliers de première nécessité abandonnés dans leurs demeures. m. le préfet invite immédiatement le commissaire central de nantes à réquisitionner des bateaux dans cette ville et à les faire parvenir à saint julien. dans l’après-midi du 3 décembre, 10 bateaux sont amenés par les voitures du train des équipages, ils sont aussitôt mis en service ; l’un de ces bateaux est réservé pour le service de la poste dans la vallée, service qui est effectué par eau pendant plus d’un mois. au lendemain de la rupture, c’est le dénuement complet pour une grande partie de la population de la vallée qui accourt se réfugier au bourg et dans les villages voisins. peu ou point de linge et de vêtements de rechange , aucune provision et surtout point de fourrages pour les bestiaux ; tous les logements vacants du bourg sont occupés ; une dizaine de familles des plus nécessiteuses trouvent asile dans l’une des salles de classe où grâce au dévouement de personnes charitables, en particulier de m. de fontmartin maire du loroux et de m. hourdel instituteur, il leur est procuré des matelas, des draps, des couvertures, ainsi que tous les objets indispensables pour un séjour de plus de 2 mois ; les préaux des écoles sont transformés en étables. sur l’initiative de m. g.braud, adjoint représentant m. léon binet, maire que la maladie retient loin de la population à laquelle il porte tant d’intérêt, de m. pesneau curé, de m. hourdel instituteur, un comité de secours est immédiatement constitué. m. braud adjoint m. pesneau curé m. hourdel directeur de l’école mm saunier et flaux vicaires m. le docteur pineau m. fauger dupesseau , notaire m.vilaine alexandre, conseiller municipal m. luzet henri ,conseiller municipal m.pierre viaud propriétaire aux carroueils m. prosper viaud, propriétaire à la moutonnerie. m.aimé viaud propriétaire au bout du pont m. armand gohaud propriétaire au bourg m. toublanc, pigeau, emile giraud m.barteau garde champêtre m. bretonnière instituteur adjoint le faisceau de bonnes volonté